Recette: Premiers repas de bébé et astuces pour une diversification réussie

Découvrez comment débuter la diversification alimentaire de votre bébé avec des recettes simples, des conseils nutritionnels et les bons gestes pour introduire progressivement légumes, protéines et céréales tout en respectant son rythme et ses besoins.

Bébé aux yeux bleus mangeant une purée à la cuillère, portant un bavoir coloré

La diversification alimentaire est une grande étape dans la vie de votre bébé. Elle concerne principalement les nourrissons, généralement à partir de 4 à 6 mois, période où il devient important d’introduire les aliments solides de façon progressive. Elle commence généralement à partir de 4 mois révolus, selon sa maturité digestive et motrice et l’avis du pédiatre. Ce processus joue un rôle essentiel dans la croissance rapide du bébé et le développement de son cerveau, en apportant les nutriments nécessaires à ces fonctions clés. Elle ne remplace pas le lait maternel ou infantile, mais vient l’enrichir, en douceur, pour habituer bébé à de nouvelles saveurs, textures et nutriments. La fonction principale de la diversification alimentaire est de répondre aux besoins nutritionnels spécifiques des nourrissons en pleine croissance, en veillant à introduire les aliments solides progressivement pour assurer une transition sécurisée et adaptée.

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Bien conduite, la diversification contribue à l’établissement d’une relation sereine à l’alimentation et à la découverte du monde culinaire.

Le lait : toujours l’aliment principal jusqu’à 1 an

Jusqu’à l’âge de 6 mois, le lait maternel ou infantile couvre la quasi-totalité des besoins de l’enfant. Même après l’introduction des aliments solides, il reste l’aliment principal jusqu’à 12 mois. Selon les recommandations, la mesure habituelle à cet âge est d’environ 500 à 800 ml de lait par jour, complétée progressivement par de petites quantités d’aliments solides adaptés.

Il est donc essentiel de continuer à proposer plusieurs tétées ou biberons chaque jour.

Le lait fournit des nutriments essentiels : protéines, lipides, glucides, vitamines et minéraux (notamment le calcium, la vitamine D et les acides gras essentiels). Cependant, à partir de 6 mois, ses apports en fer, zinc et certaines vitamines deviennent insuffisants pour couvrir les besoins grandissants de l’enfant. C’est pourquoi les aliments solides viennent compléter cette base. Les recommandations officielles rappellent également l’importance de maintenir un apport suffisant en matières grasses pour soutenir le développement optimal du nourrisson.

Par quoi commencer ?

Bol de purée de carotte avec framboises fraîches, tenu par une main, posé sur une table en bois avec carottes et tétine à côté

La diversification peut débuter par des légumes bien cuits, proposés en purée lisse et tiède. Il est recommandé de respecter un ordre précis lors de l’introduction des aliments : commencer par les légumes, puis introduire les fruits, suivis des céréales, des légumineuses, des oléagineux et enfin des protéines animales, en tenant compte des recommandations nutritionnelles. On pense à la carotte, la courgette, la patate douce ou encore les haricots verts. Une cuillère à café suffit pour les premières fois puis on augmente doucement les quantités. Ces premiers aliments permettent à bébé de s’habituer au goût et à la cuillère.

Le principe est simple : chaque nouvel aliment doit être introduit un à la fois, pendant 2 à 3 jours, afin d’observer toute réaction éventuelle et de s’assurer que la façon d’introduire chaque nouvel aliment convient à l’enfant. Cela permet aussi de découvrir les goûts propres de chaque ingrédient.

Il est important de rappeler que l’introduction des aliments doit se faire de façon progressive et adaptée à chaque bébé.

Intégrer les céréales, légumineuses et oléagineux dès les premiers mois

Dès 5 à 6 mois, on peut proposer des céréales bien cuites comme le riz, le quinoa, le millet, le blé ou encore la semoule de maïs. Il est recommandé de privilégier des céréales de type complet ou semi-complet, adaptées à l’âge de l’enfant, pour un apport optimal en nutriments. Elles peuvent être mixées en bouillie ou associées à une purée de légumes. Cela permet d’enrichir les repas en glucides complexes et en énergie durable.

Les légumineuses comme les lentilles corail, les pois cassés ou les pois chiches sont aussi de bons choix. Très bien cuites, égouttées et mixées finement, elles apportent protéines végétales, fer, zinc et fibres. Une fois bien tolérées, on peut les associer aux céréales pour obtenir des protéines complètes.

Quant aux oléagineux, ils peuvent être introduits sous forme sécurisée : purées fines (purée d’amande blanche, de noisette, de cajou, cacahuète sans sucre ajouté) ou poudres très fines. Riches en bons lipides, en magnésium et en vitamines du groupe B, ils sont parfaits pour enrichir les repas de manière naturelle. 

Comment introduire les protéines animales ?

Dès 6 mois, les protéines animales peuvent être introduites en petite quantité, environ 10 g par jour (soit deux cuillères à café bien rases). Cela correspond à une petite portion de viande maigre, de poisson ou d’œuf (un quart à un demi-jaune d’œuf dur). Le fromage blanc, en version pasteurisée et nature, peut également être proposé en petite quantité, en complément du lait, en respectant les recommandations.

Ces protéines animales apportent fer héminique (très bien absorbé), zinc, vitamines B12 et B2, indispensables au bon développement. L'effet d'une introduction progressive et mesurée des protéines animales est bénéfique pour la santé du bébé, en favorisant une bonne tolérance digestive et un développement optimal.

Des questions sur l’alimentation de votre tout-petit ? Nos consultations avec une diététicienne spécialisée en périnatalité vous aident à faire les bons choix, en toute confiance.

Recettes complètes et simples à réaliser

Assortiment de purées pour bébé maison dans des bols jaunes : purée de carotte, courgette et pomme de terre, avec cuillère et serviette verte à pois

Voici quelques exemples de recettes que vous pouvez proposer à votre bébé, à adapter selon l’âge, les goûts et la tolérance digestive :

1. Bouillie de riz à la banane et lait maternel (dès 5 mois)

Faites chauffer une cuillère à soupe de crème de riz dans un peu d’eau. Ajoutez un quart de banane bien mûre écrasée et, une fois tiède, complétez avec 30 à 50 ml de lait maternel ou infantile. Une recette rassasiante, douce et digeste, parfaite pour le goûter ou le soir.

2. Purée carotte – lentilles corail – lait infantile (dès 6 mois)

Faites cuire une carotte coupée en morceaux avec une cuillère à soupe de lentilles corail bien rincées. Mixez avec un peu d’eau de cuisson, puis ajoutez 2 cuillères à soupe de lait infantile reconstitué pour une texture douce et crémeuse. Apporte du fer végétal, des fibres et de la douceur.

3. Courgette – poulet – purée d’amande blanche (dès 6 mois)

Faites cuire une demi-courgette avec 10 g de blanc de poulet à la vapeur. Mixez, puis ajoutez une demi-cuillère à café de purée d’amande blanche. Cette recette apporte des protéines animales, du fer et des acides gras essentiels pour le développement neurologique. Les acides gras essentiels présents dans cette recette contribuent également au bon développement du cerveau du bébé.

4. Purée patate douce – colin – huile de colza (dès 6 mois)

Faites cuire un morceau de patate douce avec 10 g de colin (ou un autre poisson maigre sans arête). Mixez avec un peu d’eau de cuisson, puis ajoutez une cuillère à café d’huile de colza pour une touche d’oméga-3.

5. Compote pomme-banane – jaune d’œuf – noisette (dès 6 mois)

Proposez une compote de pomme cuite et de banane bien mûre, dans laquelle vous pouvez écraser un demi-jaune d’œuf dur et saupoudrer une pincée de poudre de noisette. Cela enrichit le goûter en protéines, fer et bons gras.

Pour varier les plaisirs et les apports nutritionnels, vous pouvez également proposer d'autres compotes de fruits, en adaptant la texture selon l'âge de votre bébé.

6. Bouillie de quinoa – poire – lait maternel (dès 6 mois)

Faites cuire une cuillère à soupe de quinoa, ajoutez un morceau de poire cuite, puis mixez. Une fois la préparation tiédie, complétez avec du lait maternel. Parfait pour un repas du soir complet et réconfortant.

7. Mijoté pois chiches – carotte – semoule – huile d’olive (dès 7 mois)

Faites mijoter des pois chiches très bien cuits avec une carotte, puis ajoutez une cuillère de semoule fine. Mixez l’ensemble avec une cuillère d’huile d’olive. L’association légumineuses + céréales apporte des protéines complètes, tout en douceur.

Pour plus d’inspiration vous pouvez aussi consulter le site Cuisine de Bébé

Quelques conseils pour une diversification sereine

  • Observez votre bébé : s’il ouvre la bouche, s’intéresse à la cuillère, tient bien sa tête, il est probablement prêt. Pour aller plus loin, ce guide de Santé Pratique partage les bons réflexes à adopter lors de la diversification alimentaire
  • Ne le forcez jamais à manger. Proposez, laissez-le découvrir, et revenez plus tard si besoin.
  • Commencez toujours par des purées lisses et homogènes. Les textures évolueront progressivement vers du mouliné, puis du petit morceau, en respectant le rythme de l’enfant.
  • N’ajoutez jamais de sel ni de sucre. Votre bébé découvre les vrais goûts des aliments, et ses reins sont encore immatures.

Besoin de soutien personnalisé pour démarrer en confiance ? Nos pros vous accompagnent dans l’atelier Diversification alimentaire chez Yada, pour tout comprendre et bien débuter.

Tous les bébés évoluent à leur propre rythme lors de la diversification alimentaire, ce qui est essentiel pour leur croissance et leur développement nutritionnel.

La diversification est une aventure passionnante et un moment d’échange précieux avec votre enfant. En lui proposant des repas faits maison, simples, équilibrés et adaptés à son âge, vous l’aidez à poser les bases d’une alimentation saine pour la vie.