Comment trouver du temps pour soi quand on devient parent ?

Trouver du temps pour soi quand on devient parent est un vrai défi. Entre la fatigue, la charge mentale et les besoins du bébé, il est essentiel de préserver des moments personnels pour rester équilibré. Découvrez des conseils concrets pour souffler, vous ressourcer et mieux vivre votre parentalité.

eunes parents câlinant leur bébé dans un moment tendre à la maison, illustrant le lien parent-bébé et la douceur du quotidien familial.

Trouver du temps pour soi est essentiel

Devenir parent, c’est vivre une aventure bouleversante : elle est à la fois si tendre et si épuisante.

Les journées passent vite et on arrive souvent le soir avec la sensation désagréable de ne pas avoir eu une minute pour soi. Entre les nuits courtes, la maison, le travail et la vie sociale, tout se bouscule, trouver du temps pour soi semble impossible.
Pourtant, cet espace personnel n’est pas un luxe : c’est une nécessité pour préserver votre santé mentale.

Le rythme qu’entraîne la parentalité nécessite un bon équilibre pour tenir, aussi bien à court terme qu'à long terme. Des gestes simples permettent de réduire le stress, mieux gérer la charge mentale et rester présent au moment.

Ça vous tente n’est ce pas ? Dans cet article, découvrez comment réapprendre à souffler, et cela sans culpabilité, à travers des conseils pratiques adaptés à la vie de jeunes parents.


Pourquoi trouver du temps pour soi est essentiel quand on devient parent ?

Les premiers mois de la parentalité s’accompagnent de nouvelles responsabilités et d’une charge mentale importante. En ne ménageant pas d’espace personnel, le risque d’épuisement parental augmente.

Trouver du temps pour soi, c’est préserver sa santé mentale, son couple, et son plaisir d’être parent. C’est aussi montrer à son enfant qu’il est sain de prendre soin de soi.

Vous pourriez vous dire “olala c’est bien beau de nous dire de prendre du temps pour nous, mais c’est déconnecté de la réalité, impossible de m’accorder du temps, les journées sont trop courtes”.

Je vous répondrais alors que trouver du temps pour soi ne rime pas toujours avec l’ajout d’une chose dans son emploi du temps, déjà plus que chargé.

Warning : ces conseils peuvent susciter chez nous un sentiment de frustration tant ils semblent facile, pourtant leurs bénéfices sont reconnus et proposent une revisite de certaines habitudes déjà quotidienne, ce qui présente alors un double gain : tâche réalisée et “bonus” temps pour soi.

"Remettre les pendules à l’heure"

Typiquement, lorsque sonne 17h, une alarme interne crie : “il faut faire ceci, il faut cela, et aussi encore cela !”.

Cette alarme interne se déclenche aussi à d’autres moments de la journée. C’est très fatiguant, voire usant au quotidien.
Une course permanente peut devenir étouffante si on ne reprend pas le contrôle sur la manière dont on vit la situation. Il faut alors “remettre les pendules à l’heure” : c'est-à-dire remettre de l’ordre dans ses idées.

La première étape pour retrouver du temps pour soi consiste à ralentir le flux intérieur :

  • Prendre 30 secondes pour respirer profondément.
  • Observer ce que vous ressentez, sans jugement.
  • Reconnaître ce que vous avez déjà accompli et s'en féliciter.
  • Choisir une seule tâche prioritaire, et commencer par la première étape de cette tâche.

En quelques secondes, vous avez créé de l'espace pour vous.

Vous avez remarqué ce que vous avez fait et su faire, accueilli l’émotion qui vous traversait. Face à un tourbillon, le plus important est de faire une chose après l’autre, d’être présent dans l’action que l’on entreprend pour ne pas s’y perdre.
Ces mini-pauses internes, répétées autant de fois par jour que nécessaire, favorisent un état de calme et de présence.

Pratiquer la pleine conscience au quotidien

De plus en plus utilisée, la pleine conscience est une approche aussi efficace que accessible. Elle consiste à prêter attention à ce que vous faites, ici et maintenant.

Une mère me racontait qu’elle prenait chaque jour cinq minutes pour savourer un fruit, elle appelait ce moment sa “pause rituelle sacrée”. Sans le savoir, elle pratiquait la pleine conscience, elle vivait pleinement l’expérience simple de manger un fruit : elle était attentive à la découpe, la texture, l’odeur, le goût, prenait le temps de respirer en même temps.
Ce petit rituel simple la recentrait alors profondément.

“Oui mais si mon enfant est présent et me dérange ?”

Vous pouvez prendre le temps de vous occuper de votre bébé puis reprendre ce moment, après l’avoir installé sur son tapis d’éveil par exemple, et si votre enfant est en âge de comprendre, lui proposer de jouer auprès de vous.

Il est aussi envisageable de vivre la pleine conscience avec votre enfant. Lorsque vous ressentez du plaisir dans une activité comme une balade au parc, ou un jeu, proposez-vous à vous-même de rester dans l’activité 3 minutes de plus.

Par exemple, si votre enfant se passionne pour une petite fleur au bord du trottoir alors que vous marchiez pour rentrer chez vous, invitez-vous à prendre le temps de sourire face à cette curiosité authentique, vous rendre compte de l’émotion présente en vous et se connecter vraiment à elle.

C’est ça aussi la “pleine conscience”.
Plein de moments de la journée peuvent être des temps pour soi ressourçant quand on invite cet état d’esprit : prendre le temps de sentir, de vivre une chose.

👉 Découvrez les ateliers parents-bébés proposés chez Yada : ils aident à concilier détente, lien avec bébé et bien-être du parent.

Découvrir l'incroyable cohérence cardiaque

Outil psychologique qui a maintes fois fait scientifiquement ses preuves, la cohérence cardiaque est redoutable pour ce qu’on appelle la régulation émotionnelle. Prendre le temps de faire une fois par jour rien qu’une seule minute de cohérence cardiaque, ré-ancre dans le présent, éloigne le stress.

Le principe : se concentrer sur sa respiration en inspirant 5 secondes, expiant 5 secondes. De nombreuses applications gratuites sont disponibles.
Trois fois par jour pendant trois minutes, elle permet de rééquilibrer le système nerveux, et donc la tension émotionnelle. Les bénéfices sont immédiats : baisse du rythme cardiaque, sensation d’apaisement, retour à soi.


Et nous le savons tous, un parent moins stressé permet au bébé d’être moins stressé, ce qui nous permet d’être moins stressé,
etc, etc… un cercle vertueux pour toute la famille !


Encore un conseil qui est simple, mais qui demande à ce que l’on prenne ces micro-temps pour aller mieux.
C’est peut être ça le plus difficile finalement. Observez donc si l’un de ces conseils vous parle et décidez de l’intégrer dans la semaine que vous êtes entrain de vivre. Lorsque ce premier aura été présent dans votre semaine, instaurer l’autre astuce petit à petit. Optez pour une progression qui perdure, plutôt qu’une résolution abandonnée car trop difficile.

Préserver ses repères ou bien recréer du temps pour soi

Si vous devenez parent pour la première fois, vous pouvez également décider de maintenir des habitudes de la “vie avant bébé”.
Conservez quelques repères de votre vie d’avant :

  • lire,
  • écouter de la musique,
  • dîner en amoureux,
  • voir des amis,
  • faire du sport…

Ces activités maintiennent le lien avec votre identité propre, vous permettra de ne pas vous sentir perdu dans une toute nouvelle réalité, d’avoir une continuité.


Parfois, on envisage d’abandonner certaines activités plutôt que d’y inclure notre bébé, pourtant certaines habitudes peuvent être adaptées avec bébé. Une promenade, un café au soleil ou une séance de yoga douce, deviennent des moments partagés.


Vos besoins individuels demeurent toujours aussi importants et ne doivent pas être négligés. Ils ne s’effacent pas : ils coexistent avec ceux de votre enfant. C’est en les respectant que vous restez alignés et présents. Recréez donc du temps pour vous si vous l’avez perdu et revenez à ce qui vous nourrit : sport, lecture, création, nature, échanges.

L’activité physique, même légère, a un effet prouvé sur la santé mentale.
Chez Yada, nos consultations psychologiques vous aident à identifier vos besoins et à rétablir l’équilibre entre vie familiale et temps pour soi.

S’appuyer sur son entourage

Demander de l’aide

Demander de l’aide. C'est faire preuve de lucidité, pas de faiblesse.

Vous connaissez peut-être l'expression “it takes a village” ? Rompez donc l'isolement.
Il fait accroître le niveau de stress, les ruminations et pensées dévalorisantes. Vous pouvez demander de l’aide pour garder les enfants un soir et prendre un temps à deux, en dehors de la maison pour vraiment respirer, des activités sportives, culturelles, ce dont vous avez envie.

Et pourquoi pas une ou deux fois par mois dîner avec vos amis en alternant avec votre partenaire ?

Chez Yada, nos consultations parentalité vous aident à identifier vos besoins et à rétablir l’équilibre entre vie familiale et temps pour soi.

Apprendre l’indulgence et l’autocompassion

Les responsabilités quotidiennes entraînent un état d'hypervigilance énergivore. Face à cela, beaucoup de parents se sentent coupables à l’idée de se prioriser parfois. S’accorder du temps ne fera pas de vous une mauvaise personne. Au contraire, en faisant une pause, en respectant vos besoins, vous vous sentirez revitalisé, prêt à faire face aux divers défis de votre rôle de parent !

Le quotidien vient souvent nous confronter au décalage entre parentalité idéale et réalité. Il s'agit de renoncer à certaines exigences pour ne pas s'infliger une pression supplémentaire dans une période qui est déjà très éprouvante. Osez dire non à ce qui épuise. Si vous aviez prévu quelque chose, et qu’aucune envie n’est présente pour ce qui est planifié, vous avez le droit de faire autrement. Soyez indulgent avec vous-même.


Dans l'apprentissage de la parentalité, la perfection n'existe pas, nous apprenons à être parents dans la relation avec l'enfant.
Lorsque quelque chose tourne mal, ayez de l’autocompassion envers vous, c'est-à-dire ne pas se blâmer, s’offrir la même bienveillance que l’on offrirait à son enfant. Prenez le temps d'observer ce que vous faîtes de bien, chaque pas en avant.


Un bénéfice qui peut conforter le choix de prendre plus de temps pour soi : les enfants deviennent plus autonomes. Lorsque les parents se réservent du temps pour eux, cela encourage les enfants à devenir plus responsables d’eux-mêmes, chose importante pour leur propre développement.

Prendre soin de son sommeil

Prendre du temps pour soi, c’est prendre soin de soi, et cela passe par prendre soin de son sommeil !


Un parent fatigué devient stressé et réagit souvent de manière impulsive. En dormant, vous répondez à vos besoins et pourrez ensuite mieux répondre aux besoins de vos enfants. Vous serez disponible pour accueillir vos émotions ainsi que celles de votre enfant, vos actes seront plus calmes et réfléchis.


Le sommeil représente pour certains un “temps volé de temps pour soi”. Mais retenez que le quotidien est moins lourd sans fatigue, on profite de la journée plutôt que de la subir.


Si nécessaire, faites appel à des étudiantes sages-femmes ou auxiliaires pour assurer une nuit complète : une solution encore méconnue mais précieuse pour récupérer.

Quand on n'y arrive vraiment pas, le besoin d'aide devient essentiel

Certains signes ne trompent pas :

  • sentiment d’épuisement,
  • irritabilité,
  • sentiment de désintérêt global.

Prendre du temps pour soi est dans ces situations très difficile, si vous n’y parvenez pas du tout : vous méritez d’obtenir de l’aide pour arriver à passer ces mauvais jours.

Contactez-nous.
Nos psychologues et professionnels Yada peuvent vous aider à
sortir de cette spirale avec bienveillance.

FAQ – Trouver du temps pour soi quand on devient parent

1. Pourquoi est-ce si difficile de trouver du temps pour soi avec un bébé ?

Parce que la charge mentale explose et que les besoins de l’enfant priment. En planifiant et en partageant les tâches, il est possible de se ménager de vrais moments.

2. Combien de temps faut-il pour soi chaque jour ?

Avec nos trois premiers conseils, faire cohabiter un moment normal avec un moment pour soi est possible. Au mieux, dix minutes quotidiennes où l’on fait quelque chose rien que pour soi, permet de tenir sur le court et le long terme. En réalité, l’essentiel est la régularité et la qualité de ce temps, pas la durée.

3. Comment prendre du temps pour soi sans culpabiliser ?

Rappelez-vous que c’est un acte d’amour pour vous et pour votre famille : un parent reposé est plus disponible, plus patient et plus à l’écoute.


Conclusion - Un temps pour soi, un cadeau pour toute la famille

Prendre du temps pour soi quand on devient parent n’est pas un caprice : c’est de la prévention.
Ces moments vous permettent de retrouver votre énergie.
Et surtout, ils profitent à toute la famille : vous-même, compagnon, enfant.

Chez Yada, nous vous accompagnons à chaque étape de votre parentalité, pour vous aider à trouver un équilibre durable.

Prenez soin de vous, vous le méritez autant que votre enfant.

Article rédigé par Laure Zeller, Psychologue chez Yada.