Tout savoir sur la position assise de bébé

À quel moment un bébé est prêt à s'asseoir
La position assise pour un bébé

Lors de son développement moteur, le bébé passe par différentes étapes d’exploration de son corps et s’approprie peu à peu sa motricité pour arriver jusqu’à la marche autonome. Afin qu’il puisse grandir pas à pas, certaines étapes de développement sont importantes pour la bonne mise en place de son axe corporel et sa motricité globale. La position assise en fait partie car elle aide le bébé à découvrir le monde autrement, avoir les bras totalement libres pour attraper les objets voire même pouvoir aller chercher d’autres appuis. 

Comment le bébé arrive-t-il jusqu’à la position assise ? 

Le point de départ et les différents déplacements en amont 

Avant de pouvoir se tenir assis, le bébé va explorer son corps et passer par différents modes de déplacements comme les retournements, les roulés-boulés, le ramper ou encore la toupie. Il découvre sa motricité, guidé et encouragé par ses proches.

Depuis sa naissance, le bébé stimule la tenue du dos et tonifie son axe corporel grâce à différentes explorations. Lorsqu’il  est porté par son entourage, dans les bras ou sur les genoux par exemple, cela stimule son dos bien car il repose son poids sur les bras. Lorsqu’il n’est pas porté, il commence également à tonifier sa colonne vertébrale seul, d’abord en soulevant sa tête lorsqu’il est sur le ventre puis par la suite en position du sphinx, en s’appuyant sur ses coudes et avant-bras. Positionné sur le dos, le nouveau-né va petit à petit commencer à jouer avec ses pieds, ses jambes puis son bassin avec des mouvements de balancier, en se retournant ou même en rampant. La mobilité des hanches est donc également développée.

Le point de départ vers la position assise est souvent la position ventrale car le bébé va chercher à pousser sur ses bras et jambes afin de soulever son bassin, rapprocher ses genoux de son ventre et pouvoir jouer avec des va et vient d’avant en arrière ou sur les côtés. Par la suite, il va petit à petit rapprocher son bassin de ses talons, poser une fesse au sol puis ouvrir l’une de ses jambes et pouvoir poser son autre fesse sur le tapis, c’est la position d’assis plage qui le stabilise. 

Les supports les plus adaptés

Afin d’accompagner au mieux son bébé, il est conseillé de privilégier un support ni trop ferme ni trop moelleux pour tous ses déplacements, tel qu’un tapis d’éveil, tapis sensori-moteur sur lequel le bébé ne glisse pas et peut s'agripper sans rester fixe. Vous trouverez ici un exemple de tapis adapté : PLUFSIG Tapis de gymnastique pliant, vert, 78x185 cm - IKEA


Une nouvelle autonomie pour le tout-petit

Sa vision s'agrandit 

Enfin, grâce à la maturation cérébrale et les explorations antérieures, le bébé tient assis et supporte sa tête et son dos de manière autonome. Son champ visuel est plus ouvert, il peut maintenant voir à 360 degrés, selon ses envies. Il découvre alors une certaine verticalité avant même d’acquérir la marche. En sollicitant son attention derrière lui, il va être attiré par le bruit et les mouvements, les regarder puis pouvoir prendre appui derrière lui. Cela l’incite à se déplacer et aller voir ce qui l’entoure. 

Apparition de nouveaux mouvements

Il est maintenant en pleine mesure d’utiliser ses deux bras simultanément, vers le haut, le bas, l’arrière, plus amplement. En maîtrisant la position assise, l’autonomie de bébé s'accroît et lui donne de nouvelles zones à explorer seul. En effet, le bébé peut alors pousser sur ses pieds et avancer son bassin (déplacements sur les fesses) ou même pouvoir dégager ses jambes et se déplacer à quatre pattes. 

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A partir de quel âge le bébé doit savoir se tenir assis seul? 

Le bébé va à son rythme et suit les grandes étapes du développement jusqu’à atteindre la marche. Si vous êtes inquiets que votre bébé ne puisse pas s'asseoir seul ou ne se positionne pas encore seul, les meilleures motivations seront pour lui les jouets, les personnes, les nouveaux supports et zones de jeux.. Les bébés aiment découvrir des nouvelles textures, de nouvelles sensations et s’en enrichissent. La position est souvent acquise à partir de 6 mois pour les plus moteurs et vers 10 mois environ pour les bébés prenant davantage leur temps. Ne négligez pas ce dernier et laissez-en lui afin qu’il progresse à son rythme! 

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La verbalisation des ressentis

L’enfant se développe à son rythme et avec l’aide de ses parents et son entourage. Il est important de bien le laisser explorer de manière libre tout en pouvant lui apporter du soutien lorsqu’il semble en requérir.  La première aide qui lui est bénéfique est la verbalisation des ressentis éventuels. Par exemple, lorsqu’il est ne tient pas encore seul assis, il se peut qu’il pleure pour manifester son mécontentement ou une légère douleur à l’effort. Votre voix et vos encouragements sont alors une aide précieuse donnant du sens à ce qu’il vit et découvre. 

L’aide physique

Par la suite, vous pouvez également l’aider physiquement en l’aidant à dégager une jambe, un bras et l’aider à trouver le tapis qu’il cherche avec une main, tout en ne faisant pas à sa place. Au fur et à mesure et grâce aux répétitions, le bébé va intégrer certains schémas moteurs. Il est important de rappeler que les spécialistes de la petite enfance pourront vous guider et vous éclairer au mieux sur ces aides physiques et stimulations adaptées à réaliser avec votre bébé. 

Le bébé doit pouvoir se mouvoir seul

Les situations à éviter 

Les étapes de développement et les déplacements par lesquels passe le bébé, lui permettent de développer et contrôler de nouveaux muscles afin d’affiner ses mouvements. En tant que parents, cela peut paraître  souvent plus simple de positionner son bébé assis pour jouer avec lui, l’habiller ou même lui donner à manger. Cela est adapté pour les soins mais devient néfaste pour les bébés qui ne peuvent s’en défaire seuls

L’erreur fréquente est de positionner un coussin devant ou derrière lui pour ne pas qu’il tombe, que l’on puisse bien le surveiller. Ces situations sont nuisibles et comportent des risques car elles limitent fortement les mouvements de l’enfant et ne lui permettent pas  un renforcement musculaire efficace. 

La maîtrise de la position assise

Un enfant qui maîtrise la position assise peut repasser au sol sans l’aide de l’autre, tourner sa tête, bouger ses bras facilement, aller attraper un objet au sol aisément, basculer d’une fesse à l’autre. Il peut également bien réagir aux déséquilibres éventuels causés par les bruits, les mouvements autour de lui et ses jambes sont bien relâchées. 

Sortir seul de la position assise

Revenir en position allongée

Une fois que le bébé est stabilisé en position assise, il peut alors s’atteler à revenir en position ventrale ou dorsale au sol. En s’appuyant sur le sol, il peut se laisser glisser et ouvrir ses jambes vers l’arrière pour revenir sur le ventre puis se remettre sur le dos par la suite. 

Découvrir de nouveaux déplacements et positions 

Ayant acquis la position assise, l’enfant va explorer sa motricité et se diriger vers les objets sur lesquels il peut s’appuyer. Ainsi, il va découvrir les positions du quatre pattes, du chevalier servant, à genoux assis puis dressés voire même de la marche avec appui s’il s’en sent capable! 



CONCLUSION 

Les étapes de développement et déplacements du bébé sont essentielles pour son autonomie, son repérage spatial et l’appropriation de son corps. La position assise est un stade important dans ce développement qui lui fera découvrir une nouvelle manière de se mouvoir, de voir le monde qui l’entoure. En revanche, le tout-petit grandit à son rythme et doit prendre le temps de découvrir et explorer par lui-même afin d’intégrer les schémas moteurs et les déplacements qui lui conviennent le mieux. L’entourage est d’une grande aide pour verbaliser ses ressentis et faire des liens avec ce qu’il voit et peut percevoir. Il est en route pour de nouvelles aventures vers la verticalité et la marche!




Rédigé par Lucie THOMAS, Psychomotricienne chez Yada.